Un guide pour comprendre les risques de l'anesthésie

24 décembre 2015

L'anesthésie a parcouru bien du chemin depuis l'époque où les patients buvaient une gorgée de whisky et serraient les dents. Voici certains des risques associés à l'anesthésie que vous devriez connaître.

Un guide pour comprendre les risques de l'anesthésie

L'anesthésie peut-elle me rendre malade, ou pire encore?

Oui. Les médicaments utilisés pour induire une perte de conscience et détendre les muscles pour une opération peuvent avoir des effets secondaires, mais ils sont généralement mineurs.

  • Une étude canadienne sur près de 113 000 patients de chirurgie a révélé que près d'un sur dix a connu des effets secondaires après l'anesthésie.
  • Les problèmes les plus courants étaient des nausées, des vomissements et des maux de gorge.
  • Seule une infime partie de ces plaintes, c'est-à-dire moins de la moitié de un pour cent, était grave.
  • Oui, des patients de chirurgie peuvent mourir de l'anesthésie, mais cela se produit probablement dans moins d'une opération sur 10000.

Est-il possible de se « réveiller » au milieu de l'opération?

Oui. Pour 1 000 opérations, un ou deux patients reprennent conscience pendant l'opération.

  • C'est devenu de la patée pour les cinéastes d'Hollywood et les hôtes de talk-show des programmes de la journée : un patient se réveille pendant la chirurgie, mais est incapable de parler ou de prévenir quelqu'un pour leur dire que l'anesthésie a échoué.
  • Environ la moitié du temps, ces patients rapportent plus tard qu'ils pouvaient entendre des sons pendant la chirurgie, tels que les médecins et les infirmières qui parlaient.
  • Parmi les patients atteints de « conscience peropératoire », un sur quatre peut sentir la douleur du scalpel coupant leur chair ou des tubes insérés dans leur gorge, selon une étude réalisée par les anesthésiologistes de l'Université Emory.
  • Il est important de noter que la conscience peropératoire est rare. On estime qu'environ 26 000 patients aux États-Unis connaissent ce phénomène alors que plus de 20 millions de personnes subissent une anesthésie générale.
  • Le problème se pose généralement quand un patient reçoit trop peu d'anesthésique, en raison d'une erreur commise par l'anesthésiste ou d'un problème d'équipement. Les patients sont plus susceptibles de reprendre conscience lors de certaines procédures, notamment la chirurgie cardiaque, qui peut nécessiter des doses plus faibles d'anesthésique, ou pendant le traitement des traumatismes, puisqu'il est plus difficile de délivrer la bonne dose d'anesthésique pendant la chirurgie d'urgence.
  • Alors que seule une minorité de patients qui souffrent de conscience peropératoire ressentent une douleur physique, la mémoire d'être éveillé pendant la chirurgie peut laisser des cicatrices émotionnelles. Deux ans après, environ la moitié des patients ont des symptômes de stress post-traumatique, qui peuvent inclure des flashbacks et des cauchemars récurrents.

Bon conseil

Vous pouvez réduire le risque de vous réveiller pendant la chirurgie en étant complètement honnête concernant les médicaments (sur ordonnance, en vente libre ou à usage récréatif) et compléments alimentaires que vous prenez et en indiquant si vous buvez ou fumez.

  • Ce n'est pas le moment de cacher une mauvaise habitude car certains médicaments peuvent influencer l'efficacité des anesthésiques et une mauvaise fonction pulmonaire peut influer sur la dose de médicament nécessaire pour induire une perte de conscience.
  • Des études montrent que même une exposition sévère à la fumée secondaire peut réduire l'efficacité de l'anesthésie.
  • Si vous fumez et devez subir une opération, les médecins suggèrent d'arrêter deux mois à l'avance. Si vous ne pouvez pas, ne fumez pas pendant 24 heures avant l'opération.

Bien que l'anesthésie ait parcouru un long chemin, elle n'est pas parfaite. Les médicaments utilisés aujourd'hui pour induire le sommeil profond de l'anesthésie générale modifient aussi votre respiration, votre pression artérielle et d'autres fonctions de l'organisme. Il n'est donc pas surprenant qu'ils puissent causer des effets secondaires.

Qui plus est, les anesthésiologistes peuvent donner une mauvaise dose ou ne pas parvenir à prendre les mesures nécessaires quand un patient a une mauvaise réaction. Conservez ce guide à l'esprit et comprenez les risques liés à l'anesthésie.

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