«Il y a 15 ans, on affirmait que le tatouage était une mode. Cinq ans plus tard, les mêmes gens disaient encore la même chose. Aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence, en ce moment, ça l’est vraiment», explique Éric Dufour, fondateur et propriétaire du studio de tatouage Art Cyniq.
Encore étonné du nombre d’individus plus tatoués que lui qu’il croise dans la rue ces jours-ci, lex-étudiant de l’École des beaux-arts de l’Université Concordia voit l’engouement créé par le tatouage comme un phénomène qui évolue rapidement depuis peu longtemps, mais dont la popularité divise inévitablement les parts de marchés entre les studios.
Projet à vocation artistique avant tout, Art Cyniq est en quelque sorte l’extension de la passion d’Éric pour la peinture. Ayant pignon sur rue à l’angle de Louis-Hémon et du boulevard Rosemont, Art Cyniq peut ainsi se permettre la primauté de l’art sur le commerce, puisque les loyers y sont moins chers que sur les grandes artères plus près du centre-ville. «L’idée était de garder l’optique studio et galerie d’art, sans tomber dans le trop commercial. C’est aussi un endroit où je désirais mettre en valeur des toiles et des pièces d’artistes – surtout d’ici – que j’apprécie», ajoute le propriétaire.