Oméga-3: anti-inflammatoires exceptionnels

Les omgéga-3 ont des vertus anti-inflammatoires et peuvent contribuer à la prévention de certaines maladies comme les problèmes cardiaques, l'asthme, le cancer et le diabète.

Les médecins pensent qu'à long terme, l'inflammation permanente, même légère, crée un milieu instable dans les artères. Les masses de cholestérol éclatent alors, entraînant la formation de caillots sanguins.

• Heureusement, le remède se trouve peut-être chez le poissonnier ou au supermarché.
• Lors d'une étude, on a découvert que le taux de protéine C réactive (CRP), qui indique un degré d'inflammation, était inférieur de 29% chez les femmes qui consommaient plus de poisson, de graines de lin et d'autres aliments riches en oméga-3 que chez les femmes qui en consommaient moins.
• Il semble que l'effet protecteur du poisson sur le cœur s'exerce de diverses autres manières; ainsi, il fait baisser les taux de triglycérides et stabilise le rythme cardiaque.

Des médecins attribuent à l'alimentation l'accroissement actuel du nombre de cas d'asthme, car c'est l'inflammation des tubes bronchiques qui provoque les symptômes pénibles de cette affection.

• Récemment, des chercheurs ont émis l'hypothèse que les coupables étaient les oméga-6 des nombreuses huiles de cuisson et, à un moindre degré, des aliments d'origine animale. Il est vrai que les Nord-Américains consomment beaucoup de ces gras dont l'organisme se sert pour élaborer les substances chimiques à l'origine de l'inflammation.
• En théorie, en prenant plus d'oméga-3 et moins d'oméga-6, on peut donc prévenir les crises d'asthme.
• Ainsi, des chercheurs australiens ont découvert que le risque de souffrir d'asthme diminuait de 75% chez les enfants qui mangeaient régulièrement du poisson, et des chercheurs hollandais ont observé une baisse de 50% du nombre de cas chez les enfants qui mangeaient plus de poisson et de grains entiers.

De nombreux oncologues croient que l'inflammation provoque, ou précipite, le développement du cancer. Une théorie veut qu'elle accélère le renouvellement cellulaire, y compris celui des cellules malignes. Dans certains cas, une inflammation persistante peut même augmenter le risque qu'une maladie infectieuse dégénère en cancer. On pense par exemple au papillomavirus, susceptible d'entraîner un cancer du col de l'utérus, ou au cancer de l'estomac qui frappe tout particulièrement les personnes infectées par la bactérie Helicobacter pylori, qui cause des ulcères gastriques.

• Les chercheurs ne savent pas encore si une consommation élevée d'oméga-3 peut contribuer à prévenir le cancer, mais certains indices le leur laissent croire.
• Ainsi, l'administration de fortes doses d'huile de poisson à des animaux de laboratoire a permis de prévenir la formation de tumeurs du côlon, en freinant l'inflammation.
• Lors d'une étude menée auprès de 48 000 hommes, on a observé que la consommation de poisson à raison de trois fois par semaine avait eu pour effet de diminuer de moitié le risque de cancer de la prostate, tandis que des chercheurs suédois ont constaté que le risque d'en souffrir était deux ou trois fois plus élevé chez ceux qui ne consommaient pas de produits de la mer.

Les personnes qui souffrent du diabète de type 2 sont généralement en surpoids. Or, en plus de produire des substances chimiques qui favorisent l'insulinorésistance, les cellules adipeuses contribuent à l'élaboration de protéines inflammatoires.

• Diverses études menées auprès de 50 000 femmes ont permis de conclure que le risque de souffrir de diabète de type 2 était multiplié par quatre chez celles qui faisaient le plus d'inflammation chronique.
• Les chercheurs pensent que les substances inflammatoires interfèrent avec l'insuline, élevant ainsi la glycémie.
• Ce n'est pas un hasard si les études de population montrent que l'incidence du diabète de type 2 est particulièrement faible chez les gros mangeurs de poisson.

Assurez-vous de consommer suffisamment de poisson ou prenez des suppléments d'oméga-3 pour vous prévenir contre certaines maladies.