4 manières de traiter la boulimie

Comme tous les troubles de l'alimentation, la boulimie peut être difficile à traiter et nécessite généralement une approche impliquant éducation nutritionnelle, médicaments et psychothérapie. Si le patient semble être suicidaire ou si le comportement de gloutonnerie-purge ne répond pas à un traitement ambulatoire, l'hospitalisation peut être nécessaire. Ne vous attendez pas à un succès instantané, cependant ; le traitement dure souvent trois ans ou plus, et même alors, les rechutes sont courantes.

Il faut traiter les carences nutritionnelles tôt. Ceci est particulièrement important si les réserves de potassium de l'organisme ont été épuisées par des vomissements ou l'abus de laxatifs.

• Manger des aliments riches en potassium, comme les fruits secs, les bananes et les fruits et légumes frais restaure habituellement ce minéral ; sinon, il faut envisager un complément alimentaire.

Tenez un journal. Généralement, on éduque sur le plan nutritionnel  une personne souffrant de boulimie en lui demandant de tenir un journal pour permettre d'identifier les circonstances qui déclenchent sa boulimie. Un conseiller en nutrition peut également donner au patient un programme d'alimentation qui réduit le nombre de décisions qu'il doit prendre sur ce qu'il doit manger et à quel moment.

• Ce régime doit insister sur les aliments riches en protéines et en amidon, tout en excluant les aliments de compulsion préférés, et ce jusqu'à ce que la boulimie soit sous contrôle ; ils peuvent alors être réintroduits en petites quantités.
• À ce stade du traitement, la personne souffrant de boulimie apprend à se donner la permission de manger des aliments désirables dans des quantités raisonnables, afin de réduire les sentiments de privation et de faim intense qui conduisent souvent à la perte de contrôle.
• Les boulimiques qui abusent des laxatifs peuvent avoir besoin d'une alimentation riche en fibres pour éviter la constipation. Les céréales complètes et les pains, les fruits frais, les légumes et les liquides adéquats doivent permettre de restaurer une fonction intestinale normale. Cela contribue également à faire baisser le taux de cholestérol, à renforcer les vaisseaux sanguins et à réduire la pression artérielle.

Parce que la dépression clinique chronique accompagne souvent la boulimie, le traitement comprend généralement l'administration de médicaments antidépresseurs sélectifs qui restaurent des niveaux normaux de sérotonine, une substance chimique instrumentale dans le contrôle de l'appétit et de l'humeur du cerveau.

• Les médicaments les plus couramment prescrits pour la boulimie sont les inhibiteurs de recapture de la sérotonine, comme la fluoxétine, qui supprime également l'appétit, et la sertraline.
• À mesure que les patients se remettent de leur dépression, ils sont plus en mesure de contrôler leur alimentation compulsive.

La psychothérapie peut être une option. Elle peut prendre plusieurs formes, y compris la thérapie familiale et la thérapie de groupe, ainsi que la thérapie cognitive comportementale pour aider le patient à ne plus mettre la nourriture au centre de son existence.

• Les boulimiques apprennent aussi à reconnaître les signes avant-coureurs d'une crise de boulimie et à faire face au stress ou à des situations qui les rendent vulnérables aux crises de boulimie.
• La participation à des groupes d'entraide peut également être utile.
• En outre, les thérapies alternatives, comme la méditation, l'imagerie guidée et les routines progressives de relaxation, peuvent aider les patients à devenir moins obsessionnels en ce qui concerne leur poids et leurs habitudes alimentaires.

Gardez ces conseils à l'esprit et traitez la boulimie de la bonne manière. Pensez à communiquer avec votre médecin pour plus d'informations utiles.